Le Niagara by Louis Honoré Fréchette

 

frechette
Niagara Falls, 1902
Published by the Empire Picture Co. Image courtesy of the Library of Congress

L’onde majestueuse avec lenteur s’écoule ;
Puis, sortant tout à coup de ce calme trompeur,
Furieux, et frappant les échos de stupeur,
Dans l’abîme sans fond le fleuve immense croule.

C’est la Chute ! son bruit de tonnerre fait peur
Même aux oiseaux errants, qui s’éloignent en foule
Du gouffre formidable où l’arc-en-ciel déroule
Son écharpe de feu sur un lit de vapeur.

Tout tremble ; en un instant cette énorme avalanche
D’eau verte se transforme en monts d’écume blanche,
Farouches, éperdus, bondissant, mugissant. . .

Et pourtant, ô mon Dieu, ce flot que tu déchaînes,
Qui brise les rochers, pulvérise les chênes,
Respecte le fétu qu’il emporte en passant.


Source: Fréchette, Louis Honoré.  Feuilles Volantes ; Oiseaux de Neiges: (cent et un sonnets). Éd. définitive, rev., corr. et augm. Montréal: Librairie Beauchemin, 1908. This poem is dated 1868

A recording, and analysis of this poem, as well as a biography of Fréchette can be found on this page by Camille Chevalier-Karfis

An English translation of this poem by Charles Pelham Mulvany can be found here

 

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